Présentation

Publié le par moyolo

Nous accompagnons,  dans la sierra de Puebla (à 200 km de la capitale*), des hameaux isolés de paysans à prédominance indigène (ethnie nahuatl) qui vivent dans des conditions géographiques et climatiques difficiles, en marge de la modernisation, et qui tentent de faire vivre leur culture indigène, entretenant des liens subtils avec leur « madre tierra », terre mère.

* un des quatre états les plus pauvres du sud est mexicain avec un indice PIB inférieur  de + de 60% de la moyenne nationale.

 

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Une petite association de village donne de son temps pour aider ses compatriotes à se soigner, à s’éduquer, à développer leurs cultures et l’économie locale, à nourrir leurs enfants, à assurer la survie de ces communautés traditionnelles sur leurs terres.

 

Moyolo soutient un centre nutritionnel qui accueille 200 enfants de l’école primaire du hameau Ayotzinapan. L'enseignement privilégie leur histoire nahuatl et est dispensé en langue espagnole et aussi en nahuatl ( la  langue de leurs ancêtres Les Aztèques). 

 

Les repas sont préparés bénévolement grâce à la mobilisation de tous, instituteurs comme mamans. Chaque semaine, un maître coordonne la préparation des menus équilibrés, la désignation de deux mamans qui vont cuisiner et assurer le service, tandis que les enfants du groupe concerné nettoient et rangent le centre en fin de repas.

 

 

Moins de 2 euros suffisent pour assurer le repas d’un enfant pendant un mois.

 

A propos des Nahuas :

 

Les Nahuas est le groupe indigène le plus important du Mexique et ils sont répartis sur l’ensemble du Mexique central (Puebla, Tlaxcala, Mexico, Hidalgo, Veracruz, Guerrero, Morelos). Les Nahuas utilisent le nom d'origine nahuatl mexicano lorsqu'ils parlent de leur peuple et leur culture.


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Leur langue :


Ils partagent la même langue, le nahuatl, qui appartient à la famille des langues uto-aztèques. Le mot « nahualt » signifie « harmonieux », « qui flatte l’oreille », « qui rend un bon son ».


Leur histoire :


Ils descendent des Aztèques, un peuple amérindien sédentarisé dans la vallée de Mexico, sur une île du lac Texcoco, vers le début du XIVe siècle. (Voir Les peuples du Soleil )

 

Nombre de locuteurs nahuatl par État du Mexique.

 

De nos jours :


La plupart des Nahuas sont installés en marge des terres autrefois occupées par les grands états nahuas de l'époque précolombienne. Ils sont généralement regroupés en communautés rurales et vivent de cultures traditionnelles, notamment celles du maïs, des haricots, des piments, des courges, et de divers fruits. Certains pratiquent également des cultures de rapport telles que le café et la canne à sucre, ou élèvent des bovins ou des ovins. D'autres travaillent comme ouvriers agricoles, dans des entreprises de construction, ou comme domestiques. Il existe également un artisanat nahua, qui produit du papier fait à partir d'écorce de figuier et des vêtements tissés sur les fameux métiers traditionnels que le tisserand s'attache à la taille. Des négociants nahuas diffusent les différents produits fabriqués dans leurs communautés par le biais de systèmes de commercialisation régionaux.


 

 

La vie sociale des Nahuas est, en principe, centrée sur le noyau familial. Les jeunes époux vivent chez les parents du marié pendant quelques années avant de fonder, en toute indépendance, leur propre foyer. Il est fréquent que les Nahuas assument tout au long de leur vie des responsabilités envers les enfants de leurs amis proches avec lesquels ils instaurent une relation de parrainage nommée compadrazgo (paternité ou maternité conjointe). En général, le compadrazgo est officiellement institué à l'occasion d'une cérémonie importante, telle que le baptême ou la confirmation.


Petites filles en tenue traditionnelle sur le chemin école


Les grandes villes nahuas comptent un certain nombre de familles mestizo, c'est-à-dire des familles d'ascendance à la fois nahua et européenne. Ces mestizo tiennent souvent les rênes de la vie politique. En revanche, dans les communautés plus réduites, les leaders politiques sont généralement choisis parmi ceux qui ont servi le bien commun dans la hiérarchie civile et religieuse. Cette organisation permet à des individus de grimper dans l'échelle des fonctions politiques et des charges religieuses non rémunérées. Certains de ces postes, notamment les charges religieuses qui impliquent le patronage de saints, peuvent s'avérer extrêmement coûteux pour les personnes qui les occupent. Les " sponsors " doivent, en effet, veiller à ce que les rites associés au saint soient correctement observés. Ils sont chargés de financer les festivités qui ont lieu le jour de la cérémonie, en fournissant nourriture et boisson en abondance et en payant les musiciens et les feux d'artifice.

 

Aujourd’hui christianisés de longue date, les Nahuats conservent une vision du monde inspirée des traditions précolombiennes et pratiquent  le chamanisme. Les croyances religieuses des Nahuas sont un mélange de traditions indigènes et de doctrines véhiculées par l'église catholique romaine. Cet amalgame s'exprime notamment dans l'association du Soleil avec Jésus Christ et de la Lune avec la Vierge Marie. Les Nahuas possèdent une mythologie particulièrement riche qui décrit la création de l'Univers, explique les relations entre les êtres humains et les différentes créatures naturelles et surnaturelles, et fournit un code moral très détaillé. Dans certaines régions, les chamans et les devins jouent un rôle de médiateur entre les hommes et les mondes surnaturels. Même si peu de communautés ont un prêtre catholique permanent, la majeure partie possède, en général, une église ou une chapelle. Depuis les années soixante-dix, de nombreux Nahuas se sont convertis au protestantisme, alternative séduisante au catholicisme qui, sur un plan ethnique, demeure associé aux mestizos. (source Arizona Dream

Publié dans Nouvelles du village

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